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c' nizar khabani
28/01/2007 11:20
je revien dans cette rubrique pour partager avec vous ce poeme de NIZAR KABBANI , un poete tres connu dans le monde de la poesie ,
ayant ete surnommé dans le monde arabe " le poete de la femme" , C'est aussi le poete arabe qui a su vulgariser la poesie arabe, ses idées était progressites que ce soit par rapport à la condition féminine ou la politique arabe.
Des chanteurs arabes lui doivent leur succés quand il leur a permis d'utiliser ses poemes comme Kadham El Saheir, Magda El Roumi, Abdehalim Hafed ,et beaucoup d'autres tres connus(es) .
voici le poeme que je vous traduis ,et que je met en arabe en 1er et la traduction en bas , pour essayer aussi de faire beneficier les webrabiens(nes) qui cherchent a apronfondir leur apprentissage dans la langue arabe . Bonne lecture .
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ECLAIRCISSEMENTS POUR LES LECTEURS DE MA POESIE
28/01/2007 11:24
ECLAIRCISSEMENTS POUR LES LECTEURS DE MA POESIE
Et les âmes naïves racontent Que je suis entré dans le boudoir des filles Pour n'en plus ressortir. Ces gens réclament qu'on dresse pour moi l'échafaud Parce que j'ai chanté De ma bien aimée la beauté. Moi, je n'ai pas comme d'autres Fait commerce de haschish Ni volé Ni tué, Mais en plein jour j'ai aimé. Ai-je donc pour cela Dieu renié ? Les âmes naïves disent de moi Que mes poèmes Des enseignements du Ciel se sont écartés. Qui a dit que l'amour a attenté A l'honneur du Ciel. Le Ciel est mon ami : Il pleure quand je pleure Et il rit Quand je ris. Les étoiles, leur éclat augmente, Si un jour je suis amoureux. Qu'y a-t-il donc d'aberrant Quand je chante De ma bien aimée le nom ? Et quand je le sème à tous vents Comme une forêt de châtaigniers. Je continuerai ce commerce, Comme tous les prophètes Je continuerai, aède, A chanter l'enfance, A chanter La pureté et l'innocence, Je continuerai à décrire les beautés De ma bien aimée Jusqu'à fondre sa chevelure d'or Dans l'or des soirs. Moi - et je souhaite rester moi- Enfant qui barbouille comme cela l'enchante Les façades des étoiles 0 Jusqu'à ce que l'amour dans ma patrie Devienne comme l'air qu'on respire, Et que je devienne le dictionnaire Des étudiants de l'amour passionné Et que je devienne moi L'alphabet balbutié Sur leurs lèvres.
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L'ECOLE DE L'AMOUR
28/01/2007 11:28
L'ECOLE DE L'AMOUR
Votre amour, madame, m'a fait entrer dans les cités de la tristesse Et moi avant votre amour je ne savais ce qu'est les cites la tristesse Je n'ai jamais su que les larmes sont de l'humain Que l'humain sans tristesse n'était que l'ombre [souvenir] d'un humain
Votre amour m'a appris a être triste Et depuis des siècles j'avais besoin d'une femme qui me rendrai triste D'une femme ,dans ses bras que je pleurerai comme un oiseau D'une femme , qui rassemblerai mes morceaux tel les pieces d'un vase [bocal] cassé Votre amour madame, m'a enseigné les pires manières Il m'a appris a regarder dans ma tasse(1) plusieurs fois durant la nuit A essayer les remèdes des guérisseurs et à frapper les portes des voyantes Il m'a appris à sortir de chez moi pour errer dans les rues Et à rechercher votre visage sous la pluie et dans la lumière des feux A rassembler a partir de vos yeux des millions d'étoiles O femme qui a pertubé le monde , O ma douleur, O douleur des Nays (2)
Votre amour, madame, m'a fait entrer dans les cités de la tristesse Et moi avant votre amour je ne savais ce qu'est les cités de la tristesse Je n'ai jamais su que les larmes sont de l'humain que l' humain sans tristesse n'était que l'ombre [souvenir] d'un humain
Votre amour m'a appris a me comporter comme les petits enfants A dessiner votre visage avec de la craie sur les murs O Femme qui a boulversé mon histoire De par vous ,je suis écorché d'un artère à un autre Votre amour m'a ensiegné comment l'Amour change_t_il le cours du temps Il m'a enseigné que lorsque j'aime, la terre cesse de tourner Votre amour m'a enseigné des choses qui ne sont jamais venu a l'ésprit
Alors j'ai lu les contes d'enfants Je suis entrer dans les palais des rois génies Et j'ai revé que la fille du sultan m'épousait Celle aux yeux plus claire qu'une eau limpide Celle aux lèvres appetissantes plus que les fleurs des grenades Et J'ai rêvé que je l'enlevais telque font les chevaliers Et de lui offrir des quantités de perles et corails votre amour,madame, m'a enseigné ce qu'est le délire Il m'a enseigné comment le temps passe sans que vienne la fille du sultan ......
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c'est Balkis
28/01/2007 11:34
Effectivement, mais le plus beau poeme qu'il ai écris pour sa femme c'est Balkis ou il décrit l'attentat et la situation du monde arabe :
Merci à vous, Merci à vous, Assassinée, ma bien aimée ! Vous pourrez dès lors Sur la tombe de la martyre Porter votre funèbre toast. Assassinée ma poésie ! Est-il un peuple au monde, -Excepté nous- Qui assassine le poème ?
O ma verdoyante Ninive ! O ma blonde bohémienne ! O vagues du Tigre printanier ! O toi qui portes aux chevilles Les plus beaux des anneaux !
Ils t'ont tuée, Balkis ! Quel peuple arabe Celui-là qui assassine Le chant des rossignols !
Balkis, la plus belle des reines Dans l'histoire de Babel ! Balkis, le plus haut des palmiers Sur le sol d'Irak !
Quand elle marchait Elle était entourée de paons, Suivie de faons.
Balkis, ô ma douleur ! O douleur du poème à peine frôlé du doigt ! Est-il possible qu'après ta chevelure Les épis s'élèveront encore vers le ciel ?
Où est donc passé Al Samaw'al ? Où est donc parti Al Muhalhil ? Les anciens preux, où sont-ils ?
Il n'y a plus que des tribus tuant des tribus, Des renards tuant des renards, Et des araignées tuant d'autres araignées. Je te jure par tes yeux Où viennent se réfugier des millions d'étoiles Que, sur les Arabes, ma lune, Je raconterai d'incroyables choses L'héroïsme n'est-il qu'un leurre arabe ? Ou bien, comme nous, l'Histoire est-elle mensongère ? Balkis, ne t'éloigne pas de moi Car, après toi, le soleil Ne brille plus sur les rivages.
Au cours de l'instruction je dirai : Le voleur s'est déguisé en combattant, Au cours de l'instruction je dirai : Le guide bien doué n'est qu'un vilain courtier.
Je dirai que cette histoire de rayonnement (arabe) N'est une plaisanterie, la plus mesquine, Voilà donc toute l'Histoire, ô Balkis !
Comment saura-t-on distinguer Entre les parterres fleuris Et les monceaux d'immondices ?
Blakis, toi la martyre, toi le poème, Toi la toute-pure, toit la toute-sainte. Le peuple de Saba, Balkis, cherche sa reine des yeux, Rends donc au peuple son salut !
Ils avaient libéré une olive Ou restitué une orange, Et effacé de l'Histoire la honte, J'aurais alors rendu grâce à ceux qui t'ont tuée O mon adorée jusqu'à la lie ! Mais ils ont laissé la Palestine à son sort Pour tuer une biche !
Balkis, que doivent dire les poètes de notre siècle ! Que doit dire le poème Au siècle des Arabes et non Arabes, Au temps des païens, Alors que le monde Arabe est écrasé Ecrasé et sous le joug, Et que sa langue est coupée.
Nous sommes le crime dans sa plus parfaite expression ; Alors écartez de nous nos œuvres de culture.
O ma bien aimée, ils t'ont arrachée de mes mains, Ils ont arraché le poème de ma bouche, Ils ont pris l'écriture, la lecture, L'enfance et l'espérance. Balkis, Balkis, ô larmes s'égouttant sur les cils du violon ! Balkis, ô bien aimée jusqu'à la lie ! J'ai appris les secrets de l'amour à ceux qui t'ont tuée, Mais avant la fin de la course, Ils ont tué mon poulain.
Balkis, je te demande pardon ; Peut être que ta vie a servi à racheter la mienne Je sais pertinemment Que ceux qui ont commis ce crime Voulaient en fait attenter à mes mots.
Belle, dors dans la bénédiction divine, Le poème après toi est impossible Et la féminité aussi est impossible.
Des générations d'enfants Continueront à s'interroger sur tes longues tresses, Des générations d'amants Continueront à lire ton histoire O parfaite enseignante ! Les Arabes sauront un jour Qu'ils ont tué une messagère QU'ILS...ON....TU...E...UNE....MES...SA...GERE.
je n'ai pris que le début et la fin le poeme est trés trés long mais sublime
Nizar khabani
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PSALMODIE SUR LES MAUSOLEES DES SANTONS
28/01/2007 11:42
NIZAR KABBANI
PSALMODIE SUR LES MAUSOLEES DES SANTONS
I
Je vous rejette tous Et je mets fin au dialogue Je n'ai plus rien à dire J'ai fait un autodafé De mes dictionnaires et de mes effets, J'ai fui la poésie antique Et la rime en "r" du long poème de Farazdak, J'ai émigré de ma voix J'ai émigré des cités du sel amer Et des poèmes de poterie peinte.
J'ai apporté mes arbres à votre désert De désespoir les arbres se sont suicidés ; J'ai apporté ma pluie à votre sécheresse La pluie s'est retenue de tomber ; J'ai planté mes poèmes dans vos matrices Ils se sont étouffés. O matrice, porteuse de poussière et d'épines !
II
J'ai essayé de vous arracher De la colle de l'histoire, Du calendrier des fatalités, De la poésie pleurarde des clichés, Du culte des pierres ; J'ai tenté de libérer Troie assiégée, Alors le siège m'a assiégé. Je vous rejette, oui, je vous rejette Vous qui avez créé votre Dieu A partir de la bave, Vous qui avez élevé une coupole A chaque santon, Un lieu de pèlerinage A chaque faux prophète. J'ai tenté de vous sauver De la clepsydre qui vous engloutit A chaque instant du jour et de la nuit, Des amulettes que vous portez sur vous, Des psalmodies récitées sur vos tombes, Des derwiches tourneurs, De la diseuse de bonne aventure, Et de la danse du Zaar. J'ai tenté de planter un clou dans votre chair, Mais, j'ai désespéré De votre chair et de mes serres, J'ai désespéré de l'épaisseur du mur, J'ai désespéré de mon désespoir.
Hier, je me suis pendu Aux tresses de ma maîtresse Mais je n'ai pu lui faire l'amour Comme je l'ai habituée, Les traits de son corps étaient étranges, Le lit était froid Le froid était froid, Le sein de celle que j'aime était une vieille orange pressée, Et un drapeau percé.
Je regarde, hagard, sur la carte de l'arabisme : A chaque empan de terre un Califa est né Un pouvoir absolu s'est établi, Une tente a été dressée… Le drapeau et les sceaux me font rire, Les empires me font rire, Les Sultanats de pacotille, Les lois originales, Les cheikhs du pétrole, Les mariages de courte jouissance Et les instincts déréglés.
Je marche, visage étranger dans Grenade J'embrasse les enfants, les arbres et les minarets renversés, Là, les Almoravides ont campé, Ici, les Almohades se sont établis, Là, ont eu lieu les orgies, Ici, s'est effectuée la transe, Là, un manteau ensanglanté, Ici, un échafaud dressé.
Tribus arabes ! Dispersez-vous comme des feuilles mortes ! Entretuez-vous ! Disputez-vous ! Suicidez-vous ! O coup de poignard Pour une seconde fois Du genre d'une certaine Andalousie vaincue !
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